Biotech et biopharma belges : la relance économique, le moment clé pour ancrer la bioproduction de demain dans notre pays
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Depuis le début de la crise du coronavirus, les atouts du secteur biotechnologique et biopharmaceutique belge jouent un rôle clé dans la lutte mondiale contre cette pandémie. Misons maintenant sur cette industrie mature pour la relance économique du pays. Les entreprises sectorielles ont déjà investi 5,5 milliards d’euros dans leurs outils de production au cours des 10 dernières années. Donnons-leur un cadre approprié pour augmenter davantage leurs capacités de bioproduction, pour devenir des industries du futur durables et digitalisées et pour trouver les talents scientifiques et techniques nécessaires à leur développement. Tels étaient les messages de l’événement annuel de la fédération belge des sciences de la vie et des biotechnologies bio.be/essenscia, lors duquel est intervenu Thomas Dermine, secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, chargé de la Politique scientifique.

L’intérêt international pour la biotech belge s’est accru avec la pandémie de coronavirus. Mais notre pays a une longue histoire en la matière et l’écosystème, composés d’universités, de centres de recherche, d’hôpitaux, de spin-offs et start-ups, de PME et de grandes entreprises internationales, continue de se développer. Les dix plus grandes entreprises (bio)pharmaceutiques au monde ont toutes un site en Belgique – certaines déjà depuis plus de 50 ans – dans au moins une des activités de la chaine de valeur, que ce soit dans la recherche, la production ou la logistique.

10 000 jobs supplémentaires en 10 ans

En 2020, le secteur comptait plus de 35 000 collaborateurs, soit 10 000 de plus qu’il y a dix ans. L’année dernière également, les exportations de produits biopharmaceutiques et biotechnologiques ont atteint plus de 53 milliards d’euros et les dépenses sectorielles en recherche et développement se sont élevées à plus de 5 milliards d’euros. Ces deux derniers chiffres ont pratiquement doublé en une décennie.

Cette croissance se traduit par de nombreux projets d’investissement qui créent des emplois supplémentaires. Les investissements concernent aussi bien des extensions de capacités de production pour des vaccins, entre autres contre le coronavirus, des thérapies cellulaires et géniques innovantes, de nouvelles techniques de production biotechnologiques ainsi que des avancées en matière de digitalisation et durabilité, telles que la réutilisation des eaux usées purifiées et l’augmentation de l’efficacité énergétique. En 10 ans, les entreprises du secteur ont investi 5,5 milliards d’euros dans la production biotech et biopharma de demain.

Le moment clé pour l’avenir de la biotech belge

Nous sommes donc à un point de basculement pour ancrer fermement et durablement dans notre pays les techniques de production biotechnologiques du futur. Cet ancrage est essentiel pour renforcer la position internationale de la biotech belge, non seulement dans le domaine de la santé, mais également en matière d’applications biotechnologiques et biosourcées dans l’agriculture et l’industrie. Le secteur pourra ainsi renforcer sa position de pilier de notre économie et de moteur de la relance. Pour ce faire, il est nécessaire de disposer d’un climat d’investissement attractif – depuis la disponibilité de capital-risque pour soutenir l’innovation jusqu’au financement de projets pilotes pionniers – et davantage de talents STEM pour relever les défis de la digitalisation et durabilité dans les entreprises.

« Soutenons les collaborations entre petites structures et grands groupes afin que les innovations soient également produites sur notre territoire. »

Frédéric Druck, Secretary General of bio.be/essenscia

Frédéric Druck, secrétaire général de bio.be/essenscia : « Afin de maintenir la compétitivité de l’écosystème biotech belge, l’ancrage des entreprises du secteur est primordial. La Belgique accueille à bras ouverts les start-ups et spin-offs actives dans la recherche et le développement mais n’encourage pas assez ces jeunes pousses à grandir et produire chez nous. Passons du ‘invented in Belgium’ au ‘invented and made in Belgium’ ! Pour ce faire, soutenons les collaborations entre petites structures et grands groupes afin que les innovations soient également produites sur notre territoire. Favorisons la recherche de capital à risque en créant par exemple des plateformes dépassant le niveau régional qui pourraient apporter des fonds plus importants »

« Un autre défi rencontré par les entreprises biopharma et biotech dans leur croissance et développement vers des ‘factories of the future’ durables et digitalisées est celui des talents. »

Geoffrey Pot, President de bio.be/essenscia

Geoffrey Pot, président de bio.be/essenscia : « Un autre défi rencontré par les entreprises biopharma et biotech dans leur croissance et développement vers des ‘factories of the future’ durables et digitalisées est celui des talents. Des actions telles que la construction de ViTalent en Flandre, un centre de formation dédié aux sciences de la vie, l’augmentation des capacités de formation du Cefochim en Wallonie ou encore le projet d’EU Biotech School & Health Hub, soutenu par le plan de relance, nous permettront de former davantage de talents pour répondre aux besoins des entreprises. L’enseignement initial a également un rôle à jouer pour inciter davantage de jeunes à se lancer vers des filières STEM (Sciences, Technologies, Ingénierie ou ‘Engineering’ en anglais et Mathématiques). »

« La création du EU Biotech Campus est l’un des projets structurants du plan de relance. Il va apporter une offre de formation pour tous dans un secteur d’avenir, dans une région en redéploiement qui crée des emplois. Le plan de relance va également financer des projets de recherche et d’innovation, par exemple le Bio Base Europe Pilot Plant et l’accélérateur d’innovation CESPE à Gand, qui contribueront à l’excellence belge en production biologique et pharmaceutique », se réjouit le Secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, Thomas Dermine.

L’événement annuel de bio.be/essenscia intitulé « Biomanufacturing : the future starts in Belgium » a réuni 200 personnes ce mardi 21 septembre à Bruxelles. Ce momentum fut l’occasion de tenir un échange inspirant avec Thomas Dermine, secrétaire d’État pour la Relance et les Investissements stratégiques, chargé de la Politique scientifique, et d’écouter les défis et opportunités des entreprises et acteurs du secteur biopharmaceutique et biotechnologique en Belgique tels que Bio Base Europe Pilot PlantGSKEuronextJohnson & JohnsonSanofi, Takeda et Univercells.

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